Evolution de l'industrie
Les années 50
Conseil : Le Taylorisme des années 50
C'est l'essor du taylorisme[1], il faut produire à tout prix, la demande est supérieure à l'offre. La production se décompose en tâches les plus simples et les plus répétitives possibles. Nous sommes au début du transfert du secteur primaire (agriculture) vers le secondaire (industrie). La main d'œuvre est peu qualifiée.
Les machines sont simples, il y a peu de ou pas de mécanisation entre elles. L'ouvrier de production est spécialisé (O.S). Il ne lui est demandé ni réflexion, ni jugement car l'outil de production est roi.
A l'époque, la formation était de 3 niveaux :
Le centre d'apprentissage
Le collège technique
Les écoles d'ingénieurs
Dans les ateliers d'entretien, on trouvait un C.A.P pour dix personnes formées sur le « tas ». La hiérarchie se trouvait dans la même population, et rarement un ingénieur dirigeait l'entretien. L'arrivée de nouvelles technologies et techniques développaient les connaissances sans formation préalable.
Les activités étaient mélangées : l'entretien était un organe de dépannage, mais se chargeait aussi des constructions, des améliorations et des modifications. Aucune gestion des activités et des budgets n'était pratiquée.
Les méthodes concevaient, la production utilisait, l'entretien dépannait : aucune communication entre eux.
Les Années 70
La Crise pétrolière de 1973
Tout ceci, sauf quelques modifications de forme d'organisation reste d'actualité jusqu'au début des années 70, mais, face à la crise pétrolière de 1973, les organisations du travail changent.
Les responsabilités se globalisent , les fabricants, dont la formation a évolué, tant dans la main d'œuvre ouvrière que dans l'encadrement, ne supporte plus ces divisions du travail.
On parle alors de responsabilité totale de la fabrication, on crée des lignes de produit sous l'entière responsabilité du fabricant, depuis l'approvisionnement jusqu'à la livraison, et même auprès du client pour des problèmes de garantie.
Les Années 80
La démarche Qualité
Et tout naturellement, les organisations annexes des services, habituellement indépendantes du fabricant, vont être intégrées dans son domaine de responsabilité. Le fabricant devient un homme polyvalent qui doit penser qualité, fiabilité[2], sécurité, maintenabilité[3], disponibilité[4], environnement. Il lui faut donc des moyens, former et motiver les agents de production ou de maintenance[5] pour changer d'état d'esprit.
La maintenance dans cette optique devient un véritable défi industriel. Il faut remettre en cause des structures figées, promouvoir de nouvelles méthodes adaptées à la nature nouvelle des matériels.
L'évolution de la situation économique a vu en parallèle les équipements de production s'automatiser, ils sont plus compacts, plus complexes, sont utilisés de façon plus intensive. Toutes les technologies sont présentes sur la plupart des machines : Les hommes de maintenance doivent sans cesse devenir plus compétents et polyvalents.
Les équipements plus onéreux, la durée d'amortissement raccourcie, les temps d'indisponibilité plus critique permettent de mieux percevoir l'importance économique de la maintenance
La sécurité des installations, la mise en place de l'assurance qualité, les investissements exigent que la maintenance soit intégrée et s'interface à tous les secteurs de l'entreprise.
Le dernier point, et non des moindres, est lié à l'inversion du rapport homme machine. Après une période de production forcenée (Demande > Offre), il faut « mieux produire », d'où l'importance croissante de la réflexion de l'homme pour optimiser le rendement ou le rapport « Qualité/Prix » des produits fabriqués.
Les Années 2000
Septembre 2001 - Crise de 2008
Les attentats de septembre 2001 entraînent une crise boursière qui freine considérablement la croissance économique, la déroute du système bancaire de 2008, la pression de la grande distribution sur les producteurs : ces événements mettent en avant la fragilité de nos sociétés de consommation en se basant sur un profit à court-terme réclamé par les actionnaires.
Pour faire face, les entreprises sont de plus en plus prudentes : chaque décision, projet, amélioration doit de plus en plus être fortement justifié
L'essor du développement durable, la maîtrise des énergies sont de nouvelles sources de créativité, et de nouvelles méthodes de conception apparaissent.