Gestion de stock

Le besoin en Matière première (Production)

Un stock de matière première (MP[1] ) répond à un besoin connu permettant de traiter des commandes clients fermes ou des prévisions de ventes. Pour connaître ce besoin, on utilise une démarche très structurée avec un Plan Industriel et Commercial[2], un Plan directeur de production[3], qui permettra pour chaque poste de charge[4] d'établir Plan de charge.[5]

Les commandes de matière première (entrées en magasin) découlent directement de la planification et du lancement[6] des OF (Ordre de fabrication) dans le respect des Gammes de fabrication.[7]

Le service achat a donc une parfaite maîtrise des composés ou composants utiles à la fabrication de ses produits. Les quantités à réapprovisionner peuvent faire l'objet d'une légère spéculation ou anticipation vis à vis des commandes à venir pour négocier des prix en fonction des quantités.

Globalement, on peut dire que le risque de stocker des pièces inutilisées est négligeable.

De plus, l'arrêt de la fabrication d'un produit déclenche la mise à jour des nomenclatures et on évite assez facilement de maintenir en stock des références obsolètes.

DéfinitionLe besoin en stock de pièces détachées (Maintenance)

Le stock de pièces détachées a pour objectif de réduire la durée des Arrêts machine --> Temps d'arrêt machine pénalisant (TAM)[8].

Le besoin est donc dépendant du besoin de la production.

Plus les machines sont utilisées, plus le risque de défaillance augmente.

La fiabilité[9] des équipements est donc à la source de l'évaluation du besoin de disposer en stock des pièces ou organes susceptibles d'être défaillants.

A l'inverse, la « disparition du besoin » peut-être délicat, et lorsqu'une machine est mise au rebut, le maintien en stock de références de pièces obsolètes est un risque qu'il faut minimiser. Les consommations estimées de pièces communes à plusieurs machines doit aussi être réajusté si 1 des machines « potentiellement consommatrice » de ces pièces est retirée du parc machine.

Stock maintenance (Décomposition en grandes familles)

  • Pièces banales[10] ou consommables --> la problématique porte sur des choix organisationnels en interne (accès libre) et en externe (service achat - relation fournisseur), on contrôle les coûts sans analyser leur comportement ou leur fiabilité.

  • Pièces communes[11] --> gestion économique simple (compte de résultat annuel) - gestion technique (documentation constructeur) - connaissance de l'usure (fiabilité) - standardisation - le service maintenance est décisionnaire (un technicien habilité) sous contrôle du comptable et du responsable maintenance

  • Pièces spécifiques[12] --> Gestion économique stratégique (immobilisation ?)- c'est la direction technique qui est décisionnaire (responsables production - maintenance - entreprise - comptable)

Stock Maintenance (Vision économique)

On résumera cette situation en divisant le stock maintenance[13] en deux catégories :

  • CSM[14] important : les pièces banales ou consommables[10] ou communes[11] avec Qa assez élevé stockées sans justification économique, on se concentrera sur le rythme des commandes avec pour objectif de réduire le coût de gestion (CSM[14]). Toutefois, elles ne doivent jamais impacter le CDM[15] et pour cela, il faut être vigilant sur le stock de sécurité qui nous assure une quantité magasin suffisante dans l'attente de réception de pièces commandées avec un délai de livraison[16].

  • Coût pénalité [17](augmente directement le CDM[15]) important : pour les pièces stratégiques (communes[11] avec Qa faible ou spécifiques[12]), il faut être vigilant en évaluant le compromis engendré par le stockage avec le risque de ne pas les utiliser (impact important sur le CSM) et le risque de subir un CDM[15] en cas de non stockage (bonne ou mauvaise décision).

Gestion de stock - Assurance tous risques ?

Le stock Maintenance est équivalent à une assurance dont le coût est proportionnel aux garanties auxquelles vous choisissez de souscrire. On désigne cette assurance par le CSM[14] pour se couvrir du CDM[15].

En cas de rupture de stock d'une pièce, les conséquences en terme d'Arrêt Machine (CDM[15]) peuvent être vite disproportionnées par rapport au prix de cette pièce (Pu[18]).

Lorsqu'une pièce est mise en stock, on peut difficilement prévoir dans combien de temps cette pièce sera utilisée, occasionnant ainsi une dépense budgétaire inutile, un risque de dépréciation de la pièce, l'utilisation non justifiée d'une espace de stockage.

Inventaire - Exercice comptable - Budget

Un budget doit être équilibré tout au long de l'année : on ne peut pas commander les pièces en début d'année en ajustant les stocks par quelques commandes ponctuelles en fin d'année.

La gestion régulière de nos commandes de pièces peut aller parfois à l'encontre de l'intérêt purement comptable qui vise à minimiser la valeur du stock en fin d'exercice comptable. Il faudra parfois décaler une commande de pièces à PU élevé pour les reporter sur l'exercice suivant.

Un arrêt machine pour rupture de stock [19]des pièces que l'on tient en magasin n'est pas tolérable : on dira que le risque de rupture[19] doit aller de quasi 0% pour les pièces à PU faible à quelques % pour les piéces à PU élevé.

Bien que la problématique soit simple, il y donc à équilibre à rechercher, et le recours à l'informatique soulagera efficacement le gestionnaire avec des fonctionnalités comme la suggestion des pièces à réapprovisionner et un suivi facilité des demandes d'achat, des commandes en attente, des relances fournisseur, le suivi de la valeur du stock, le contrôle de l'inventaire et le taux de rotation, etc ...